Le congé maladie ne doit pas être source d’abus

Pierre-Antoine M.

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A bien des égards on peut dire que vivre en France est une chance. Nous bénéficions en effet d’un système de protection de santé sans équivalent, mais aussi de conditions de travail très enviables, en particulier pour ce qui concerne les licenciements. De nombreux autres citoyens européens aimeraient être à notre place, c’est une certitude. Les exemples sont nombreux, et cela va du congé maternité au plan social, en passant par l’arrêt maladie. Toutes ces dispositions ont été des victoires sociales, que les salariés français ont gagnées au fil du temps, faisant de notre pays une exception. Mais pour que cela puisse continuer, il faut que l’on puisse continuer à financer ce système, tout comme il faut faire en sorte à tout prix que ceux qui cherchent à le détourner de son but premier soient identifiés, pour qu’ils ne recommencent pas.

Vérifier la véracité d’un arrêt pour cause de maladie

Nous avons donc, en France, cette chance de pouvoir bénéficier d’une rémunération spécifique en cas d’arrêt du travail dû à une incapacité d’origine sanitaire. Il est rassurant de savoir que, si l’on est malade pendant quelques jours ou bien si l’on doit suivre un long traitement invalidant, on peut tout de même continuer à toucher un revenu. On n’imaginerait pas la situation inverse aujourd’hui. Pourtant si le fait de pratiquer un contrôle médical lors d’un arrêt maladie n’était pas possible, nombreux sont les salariés hexagonaux qui continueraient à profiter du système. Il en existe tant, des personnes qui, trop fatiguées ou démotivées, se rendent chez un médecin pour se faire délivrer un arrêt, alors que rien ne le justifie. Ceux-ci ne pensent pas forcément qu’ils mettent tout une organisation en danger, pourtant c’est bel et bien le cas : ils bénéficient d’une rémunération tout en chômant volontairement.

La problématique de l’absentéisme au travail

Malheureusement le fait que ce système existe a suscité l’envie de nombreuses personnes au fil du temps, de ne pas aller sur leur lieu de travail pour des raisons fallacieuses. Mais l’autre problème, concomitant à celui-ci, réside dans le fait que de nombreux médecins sont trop laxistes et demandent à leurs patients s’ils veulent être arrêtés, par complaisance, alors que leur diagnostic ne révèle rien qui puisse justifier un arrêt maladie. Dès lors un médecin conseil CPAM peut être mandaté pour pratiquer une contre-visite médicale, non pas pour mettre les médecins face à leurs responsabilités, mais pour signifier aux salariés qui auraient envie de profiter des autres – ceux qui payent pour qu’ils puissent toucher des indemnités – qu’ils doivent retourner au travail sous peine de sanctions.

Faire contrôler un salarié en arrêt maladie

Le système tel qu’il a été pensé repose sur la confiance : on ne s’est pas dit, en le mettant en place, que des salariés chercheraient absolument à en profiter de façon abusive. Sachant qu’il y a sur le marché de l’emploi de nombreuses personnes au chômage qui aimeraient travailler, on n’avait pas imaginé que ceux qui sont en poste ne voudraient pas travailler. Aujourd’hui, vu la situation, chaque entreprise dispose donc du droit de faire appel à un service extérieur, composé de médecins, dont la tâche est de rendre visite au prétendu malade pour une effectuer une contre expertise médicale afin de vérifier qu’il ne peut bel et bien pas retourner travailler et qu’il faut qu’il se repose, qu’il suive un traitement, afin de recouvrer sa pleine santé avant de pouvoir revenir dans l’entreprise.

Pierre-Antoine M.

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