Lorsqu’on est en recherche d’emploi, on peut penser que partir en vacances signifie renoncer à son indemnisation chômage. Pourtant, le Code du travail permet aux demandeurs d’emploi de s’absenter tout en continuant à percevoir leurs allocations. Sous certaines conditions, ils peuvent ainsi bénéficier de 35 jours de congé indemnisés par an, soit une durée comparable à celle des salariés en poste. Voici tout ce qu’il faut savoir pour profiter sereinement de ses congés sans risquer de perdre son indemnisation.
Le cadre légal qui permet aux chômeurs de partir en vacances
Contrairement aux idées reçues, les demandeurs d’emploi ne sont pas tenus de rester en permanence disponibles. L’article R.5411-10 du Code du travail leur permet de s’absenter de leur domicile habituel sans perdre leurs droits aux allocations chômage.
Toutefois, ces absences doivent respecter plusieurs conditions. Le bénéficiaire doit toujours être inscrit à France Travail (ex-Pôle emploi), continuer à rechercher activement un emploi et se rendre aux rendez-vous obligatoires fixés par son conseiller.
Dans ce cadre, les personnes au chômage ont droit à 35 jours calendaires d’absence indemnisée par an, soit 5 semaines complètes. Cette période court du 1er janvier au 31 décembre, sans report possible sur l’année suivante.
Les démarches obligatoires pour déclarer ses congés
Bien que les chômeurs puissent s’absenter temporairement, ils doivent obligatoirement informer France Travail de toute absence dépassant 7 jours consécutifs. Cette déclaration doit être faite dans un délai de 72 heures avant le départ.
Les moyens pour signaler une absence sont variés :
| Mode de déclaration | Détails |
|---|---|
| En ligne | Via l’espace personnel sur le site de France Travail |
| Par téléphone | En appelant le 3949 |
| En agence | En se rendant directement à un guichet |
| Par courrier | En adressant un courrier à son agence référente |
Si cette démarche n’est pas respectée et qu’une absence est constatée lors d’un contrôle ou d’une convocation non honorée, le demandeur d’emploi risque une suspension temporaire ou définitive de ses allocations.
Une durée de congés comparable à celle des salariés en poste
Les demandeurs d’emploi peuvent s’absenter autant de temps qu’un salarié. En effet, les travailleurs en poste cumulent 2,5 jours ouvrables de congé par mois travaillé, soit 5 semaines de congés payés par an pour une année complète.
La différence principale réside dans le mode de calcul :
| Statut | Mode de calcul des congés |
|---|---|
| Salariés | 30 jours ouvrables (hors jours fériés et jours de repos) |
| Demandeurs d’emploi | 35 jours calendaires (tous les jours sont comptabilisés) |
Cependant, contrairement aux salariés, les chômeurs ne bénéficient pas de congés supplémentaires pour événements familiaux (mariage, naissance, adoption, décès d’un proche, etc.).
Les risques en cas d’absence non déclarée
Bien que la possibilité de partir en vacances existe, elle ne dispense pas les demandeurs d’emploi de leurs obligations. Un oubli de déclaration peut entraîner des conséquences importantes :
- Suspension des allocations chômage : si une absence non signalée empêche de répondre à une convocation, l’inscription à France Travail peut être annulée.
- Obligation de rembourser des sommes perçues : en cas de fraude avérée, le bénéficiaire peut être contraint de restituer des indemnités perçues à tort.
Pour éviter toute mauvaise surprise, il est essentiel de bien comptabiliser ses jours d’absence et de se conformer aux démarches exigées par France Travail.
Ce qu’il faut retenir
Les demandeurs d’emploi ont droit à 35 jours de congé indemnisé par an, à condition de respecter certaines règles. Cette durée est comparable à celle des salariés, bien que le mode de calcul soit différent. Toutefois, il est impératif de déclarer toute absence dépassant 7 jours et de rester joignable pour les convocations afin d’éviter une suppression des allocations.
Avez-vous déjà rencontré des difficultés à déclarer une absence à France Travail ? Partagez votre expérience en commentaire !
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