Les premiers constats tirés de la commercialisation des masques

Pierre-Antoine M.

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Après 2 semaines de déconfinement, les premiers constats relatifs à la commercialisation des masques commencent à émerger.
Rappelons que le 8 mai dernier, le gouvernement avait déclaré que l’état serait en mesure de collecter près de 200 millions de masques afin de les fournir aux professionnels de la santé ainsi qu’au reste de la population. Depuis, les masques sont commercialisés en magasins, pharmacies et tabacs.

Par ailleurs, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a réalisé toute une campagne de vérification de la tarification des masques. La secrétaire d’état auprès de Bruno Le Maire a tenu à souligner en ce Lundi 25 mai, le « sérieux des professionnels » tout en saluant « la mobilisation pour rendre les masques de protection accessibles à tous ».
Au total, sur l’espace de 3 semaines, plus de 5600 établissements ont été contrôlés pour en arriver à cette conclusion. Au total, 96% des masques contrôlées répondent aux critères imposés. Le contrôle de la conformité ne porte pas uniquement sur la qualité du masque, mais également sur son tarif. Ainsi, la première vague de campagne s’est soldée sur 177 avertissements, 18 demandes de remise en conformités ainsi que 9 procès-verbaux.

Le prix des masques avait été plafonné à 0,95€ l’unité pour un masque chirurgical à usage unique. Ce plafonnement des tarifs a été reconduit ce vendredi par l’état jusqu’en juillet. Globalement, les plafonds ont été respecté et certaines enseignes proposaient même des masques à moins de 60 centimes.
Toutefois, l’enquête relève des points d’amélioration, notamment sur l’aspect communication auprès des consommateurs. En effet, parfois les notices d’utilisation n’étaient pas présentes tandis que dans certains cas, elles n’étaient pas traduites en français.
Aussi, « Les enquêteurs ont également mis en évidence l’absence d’indication du nombre de lavages possibles voire une indication différente de celle pour lesquels les tests ont été réalisés », relève le ministère de l’Economie.
Enfin, l’état relève également quelques problèmes de confusion liés à la catégorie du masque. Entre les masques FFP2 destinés aux corps médical (les masques de protection respiratoire à, les masques chirurgicaux et les masques en tissus, la confusion auprès des commerçants a parfois été mise en évidence.

En revanche, si le protocole est globalement respecté par les commerçants, il n’est pas systématiquement le cas pour les usagers particuliers. En effet, la méditerranée commence à être polluée par des masques et gants jetés au fond de la mer. Conséquence directe de la crise COVID-19, l’impact environnemental peut être dramatique puisque les masques mettent plus de 400 ans à se décomposer naturellement.
Certains députés appelaient dans une lettre déstinée au secrétaire d’Etat à la Transition écologique, à « organiser une filière de récupération et de recyclage » pour « assurer un réemploi des masques qui permettrait d’éviter un énorme gâchis de matières ». Par ailleurs, le recours aux masques réutilisables est largement plébiscité.

Pierre-Antoine M.

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