Fondée en mai 2014 par quatre français, la start-up Lunii commercialise la célèbre « Fabrique à Histoires ». Elle se positionne comme une alternative aux écrans pour les jeunes enfants. Au fil des années, cette entreprise a su prendre sa place sur le marché du jouet connecté. Son chiffre d’affaires est ainsi passé de 2,3 millions d’euros en 2017 à 8,7 millions en 2019. Le secteur du jouet ne connaît pas la crise !
Sommaire
La réussite d’un jouet entièrement français
À l’origine de cette réussite à la française : le projet de fin d’étude de Maëlle Chassard, alors étudiante en Design à Strate. En effet, cette dernière affirme avoir toujours eu « une relation très intense avec [son] imaginaire » (son mémoire portait sur « l’imaginaire collectif et individuel »). Son idée était de « trouver une alternative aux tablettes, aux téléphones et à la télévision pour développer l’imaginaire de l’enfant« . Elle s’est alors associée à trois amis de longue date (Igor, Eric et Thomas) pour créer le 12 mai 2014 la start-up répondant au nom de Lunii. Chacun a apporté son savoir-faire dans la réalisation de ce projet : design, communication, marketing, digital, ingénierie et business.
Le premier prototype de Ma Fabrique à Histoires, anciennement nommé « Storii », a vu le jour en juin 2014. Puis l’intitulé Lunii a été choisi en raison de sa sonorité plus douce qui rappelle notamment les histoires contées le soir, sous la lune, en famille. « Les deux i sont pour Imaginaire et Imagination, qui ne vont pas l’un sans l’autre« , selon les propos de la co-fondatrice. Très vite, le succès est au rendez-vous. Lunii décroche le prix Public au festival de l’innovation Futur en Seine. La phase de production est alors lancée grâce notamment à une campagne de crowdfunding à hauteur de 42.000 euros et une levée de fonds en 2015/2016.
Il faudra attendre août 2016 pour la première commercialisation de « Ma Fabrique à Histoires ». En quatre mois seulement, la conteuse des 3 – 8 ans est devenue un best-seller avec 20.000 exemplaires vendus. Cette boîte à histoires est devenue le jouet connecté tendance appréciée des parents et des enfants comme le souligne NosAmisLesRobots dans son test.
Rapatriement de la production en France en octobre 2020
Dès l’origine, les quatre fondateurs ont souhaité produire Lunii en France. Néanmoins, la réalité économique du marché les a vite rattrapé. La production de Ma Fabrique à Histoires s’est alors faite en Chine afin de réduire les coûts de production et lancer ce nouveau jouet connecté sur le marché français. En effet, comme le souligne Igor Krinbarg, un des co-fondateurs, pour être compétitif « il faut automatiser les process. Pour cela, il faut de gros volumes de production. A son lancement, Lunii produisait entre 5.000 et 10.000 pièces par an. C’était difficile pour nous d’être compétitif. Maintenant que l’entreprise a besoin de 200.000 pièces, et certainement beaucoup plus dès l’année prochaine, cela nous permet de nous aligner.«
Depuis son lancement cette petite start-up a bien grandi. « En 2016, nous avons écoulé 20.000 pièces, se remémore Igor Krinbarg. En 2017, nous sommes passés à 80.000, puis 160.000 l’année suivante, 240.000 en 2019 et [en 2020] nous devrions être aux alentours de 300.000 ». Cela fait plus de 700.000 produits vendus en quatre ans. Grâce à ce succès, les fondateurs ont pensé dès 2018 à entamer une relocalisation en France. Ils se sont alors associés au bureau d’études français KickMaker afin de redesigner la Fabrique à Histoires. Ensemble, ils ont démarché les usines françaises et européennes. L’entreprise BMS Circuits s’est démarquée en s’alignant quasiment avec les produits chinois » à quelques centimes d’euros près« . Cette dernière a entrepris depuis plusieurs années à aider à la relocalisation des productions en France afin de « faire vivre l’électronique en France« . C’est ainsi qu’en octobre 2020, la production a été entièrement rapatriée en France (à Bayonne précisément).
Un produit écoconçu
Parallèlement à sa relocalisation, la start-up a livré une nouvelle version de sa Boîte à histoires. Elle se veut désormais écoconçue : du packaging au produit en lui-même. L’objectif affiché étant de réduire son impact sur l’environnement tout au long de son cycle de vie.
Ainsi, en apparence le produit change peu. Mais à l’intérieur de nombreuses évolutions sont apportées :
- La réduction de l’usage de vis et de colle.
- La conception adaptée pour le recyclage.
- La revalorisation de la carte électronique (PCB, écran, processeur, résistance, carte mémoire, amplificateur audio).
- La simplification de l’assemblage des éléments.
- Le possible désassemblage des éléments permettant le remplacement des composant défectueux durant la phase d’utilisation. La durée de vie de Ma Fabrique à Histoires est donc considérablement augmentée.
Sources : communiqué de presse Lunii.
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