L’obtention d’un prêt immobilier s’accompagne souvent de la nécessité de souscrire une assurance emprunteur. Cette assurance, bien que non obligatoire légalement, est généralement exigée par les banques pour garantir le remboursement du prêt en cas de défaillance du titulaire due à divers aléas de la vie.
Sommaire
Les garanties de base : décès et perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA)
L’assurance emprunteur offre principalement deux types de garanties de base : le décès et la perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA). La garantie PTIA couvre l’assuré en cas d’incapacité totale et définitive de travailler, rendant ainsi impossible le remboursement du prêt. En cas de perte totale et irréversible d’autonomie, cette garantie prend en charge le remboursement intégral du prêt si l’assuré ne peut plus exercer une activité rémunérée. Après consolidation de l’état de santé par le médecin-conseil de l’assureur, cette garantie peut être activée au bout de trois ans d’incapacité de travail continue.
La couverture décès garantit le remboursement du capital restant dû en cas de décès de l’assuré avant un certain âge prédéfini, qui dépend essentiellement du contrat mais se situe en général entre 65 et 75 ans. Certains contrats peuvent offrir des couvertures jusqu’à 90 ans, mais cela est moins fréquent.
Garanties optionnelles : incapacité temporaire et invalidité
Outre les garanties de base, les emprunteurs peuvent choisir des options supplémentaires pour renforcer leur couverture selon leur profil et besoins spécifiques. Les garanties optionnelles incluent notamment l’incapacité temporaire de travail (ITT) et l’invalidité permanente partielle ou totale. L’ITT couvre les mensualités de prêt lorsque l’emprunteur est provisoirement incapable de travailler en raison d’une maladie ou d’un accident. Généralement, après un délai de franchise de 90 jours, l’assurance commence à rembourser les échéances pendant toute la durée de l’incapacité.
L’invalidité permanente partielle ou totale intervient pour couvrir tout ou partie des échéances restantes lorsque l’assuré devient invalide suite à un accident ou une maladie. Le taux d’invalidité déterminé par l’assureur influe directement sur le niveau de prise en charge. Une invalidité de moindre degré peut ne pas déclencher l’intégralité des paiements de l’assurance.
Coûts et économies sur l’assurance emprunteur
L’assurance emprunteur représente en moyenne un tiers du coût total d’un prêt immobilier. Plusieurs facteurs influencent ce coût, incluant l’âge du souscripteur et son état de santé. Plus l’emprunteur est jeune et en bonne santé, plus le coût sera réduit. Il est possible de réduire les coûts de l’assurance emprunteur en choisissant une assurance externe plutôt qu’une assurance proposée par la banque prêteuse. Les offres externes peuvent être jusqu’à 60% moins chères. Les consommateurs disposent du droit de changer d’assurance à tout moment après la signature de l’offre de crédit, permettant ainsi de réaliser d’importantes économies sur le long terme.
Bon à savoir : les primes d’assurance emprunteur sont déductibles des revenus fonciers dans le cadre d’un investissement locatif, tout comme les intérêts d’emprunt. Cela allège la charge fiscale et contribue à la rentabilité globale de l’opération immobilière.
Face aux nombreuses offres disponibles sur le marché, il est important de comparer les différents contrats afin de trouver celui qui répond le mieux à vos besoins et à votre budget. Un courtier spécialisé peut vous aider à décrypter les subtilités des garanties proposées et à sélectionner la meilleure option.
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