Tout savoir sur les compléments alimentaires: 6 idées reçues à vérifier

Pierre-Antoine M.

Publié le

plantes pour mieux dormir

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Les compléments alimentaires : comment démêler le vrai du faux ?

Les compléments alimentaires sont à la mode, ce n’est pas une nouveauté. Mais sommes-nous vraiment au point à leur sujet ?

Plus de 50% de la population française a déjà consommé des vitamines, des minéraux ou des extraits de plantes. Il est temps d’essayer d’y voir plus clair : passage en revue de quelques vérités et intox bien ancrées dans nos mentalités.

1) Nous sommes obligés d’en prendre car nous ne mangeons pas assez équilibré

C’est faux

Selon l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire), en 2019, même si l’alimentation n’est pas toujours idéale, parfois trop chargée en graisses et sucres, la majorité des français ne souffre pas de carences en nutriments. Le rachitisme et le scorbut sont aujourd’hui des maladies d’un autre temps.

Cependant, certaines études révèlent que plus des deux tiers des femmes de 25 à 34 ans ne couvrent pas leurs besoins en fer ou que 35 % des jeunes de 18 à 24 ans présentent un risque de déficience en calcium. Dans certains cas particuliers, le recours à un complément alimentaire peut présenter un intérêt. Mais il n’en reste pas moins que de manière générale, en l’absence de pathologie, la couverture des besoins nutritionnels est possible par une alimentation variée et équilibrée associée à une activité physique adaptée.

Mais c’est quand même un peu vrai

En réalité, rares sont les personnes qui n’ont jamais pris un complément alimentaire. À commencer par les enfants à qui l’on donne pratiquement systématiquement du fluor pour renforcer les dents. Chez les personnes âgées, on lutte souvent contre l’ostéoporose et le manque de calcium avec de la vitamine D. Les femmes enceintes se voient prescrire (et même rembourser par la sécurité sociale) de la vitamine B9 (les folates) afin de prévenir des malformations de l’embryon. Enfin, il n’est pas rare que, suite à un bilan sanguin, une cure de fer ou de de vitamine D soit envisagée.

2) Les compléments alimentaires sont des médicaments

C’est faux

Selon le Ministère de la Santé, les compléments alimentaires sont définis « comme des denrées alimentaires, sources concentrées de nutriments, c’est-à-dire de vitamines et de sels minéraux, de substances à but nutritionnel ou physiologique ».

Ce ne sont donc pas des médicaments même s’ils sont présentés sous des formes qui leur ressemblent (gélules, pastilles, comprimés ou préparations liquides ou en poudre). Il n’est pas nécessaire d’être en possession d’une ordonnance pour acheter un complément alimentaire et d’ailleurs, outre les pharmacies et parapharmacies, on peut en trouver en grande surface ou sur internet. Ils ne peuvent en aucun cas se substituer aux médicaments et n’ont pas d’action thérapeutique ou curative.

Les réglementations au niveau européen et national sont claires, les ingrédients autorisés dans les compléments alimentaires ont été listés : vitamines, minéraux et plantes ainsi que les doses journalières maximales à ne pas dépasser pour les vitamines et minéraux.

3) Seuls les sportifs consomment des compléments alimentaires

C’est faux

Enfin, ce qui est vrai, c’est qu’effectivement les sportifs, très souvent sont consommateurs de compléments alimentaires. Les adeptes de la musculation en particulier cherchent à accroître leur masse musculaire en augmentant leur ration de nutriments : protéines, hydrates de carbones, lipides, vitamines et minéraux.Cependant la musculation n’est pas la seule pratique sportive concernée et les adeptes de sports dits explosifs ou de force (sprint, cyclisme sur piste, powerlifting, haltérophilie, etc…) ou bien des sports d’endurance (décathlon, marathon, cyclisme sur route, match de tennis, etc…) cherchent également à booster leur métabolisme en utilisant des compléments alimentaires.

Les sportifs ne sont pas les seuls à rechercher les bienfaits des compléments. Chacun cherche la solution à son problème, certains compléments sont plus recherchés et donc plus en vue sur le marché. En voici une liste non exhaustive :

· Pour cheveux et barbe

· Pour grossir ou pour maigrir

· Bio et naturels

· En fer, zinc et antioxydants

· Spécifiques à la grossesse

· Contre l’arthrose

4) Grâce aux compléments alimentaires, on peut rester jeune, beau (ou belle bien sûr) et en bonne santé

Évidemment, c’est faux

On parle de compléments alimentaires ! Pas de la potion magique du druide Panoramix, même si certains noms sonnent comme des ingrédients merveilleux : konjac ou chitosan pour maigrir, thé vert détox pour se remettre de ses excès, huile de bourrache pour nourrir la peau, ginseng pour booster la libido… Les preuves scientifiques d’une réelle efficacité font défaut. Et cela pour la simple et bonne raison qu’une étude coûte très cher. Comme le précise Christophe de la Fouchardière, directeur de santé grand public chez Sanofi France : « Il faut compter de 500 000 à 1 million d’euros pour faire une étude (non obligatoire) dans les règles »

Mais pas tout à fait

Pourtant les propriétés de certains produits sont prouvées et incontestables : le konjac, utilisé pour maigrir, est reconnu comme étant très faible en calories et sans grande qualité nutritionnelle ; la supplémentation en vitamines renforce effectivement l’éclat de la peau (mais uniquement en cas déficience). Il a été également établi que, sur un échantillon significatif d’individus, la prise d’un complément en vitamine D réduisait significativement le risque de mortalité.

5) Il n’y a absolument aucun risque à utiliser un ou plusieurs compléments alimentaires

Une fois encore, c’est faux

Même s’il est admis qu’une cure de compléments alimentaires une à deux fois par an ne peut probablement pas faire de mal, il faut rester vigilant car le surdosage et l’interaction avec certaines molécules médicamenteuses peuvent avoir des conséquences néfastes, voire funestes.

L’Académie de pharmacie met en garde : certains compléments alimentaires à base de plantes ont beau être vus comme des produits « naturels », ils sont loin d’être sans danger.

Récemment, une alerte a été lancée à propos de produits à base de plantes laxatives aux propriétés très puissantes. Elles irritent le tube digestif et sont responsables d’une perte de sels minéraux. Jusqu’ici réservées à un usage médicamenteux, ces plantes ne devraient pas être en accès libre sous forme de complément alimentaire compte tenu de leur dangerosité lors d’une utilisation non encadrée.

Le bêta-carotène, un antioxydant largement présent dans les gélules qui préparent la peau au soleil, peut devenir toxique sous forme de complément chez les fumeurs.

L’université du Colorado a démontré que l’excès de sélénium peut augmenter de 25% le risque de cancer de la peau et le surdosage en vitamine E de 17% le risque de cancer de la prostate.

6) En France, les produits sont fiables

C’est vrai

En France, la diffusion des compléments alimentaires reste cependant fiable et les produits sont sûrs de manière générale.

Voici quelques règles de base à respecter pour une utilisation bénéfique et sereine des compléments alimentaires :

  • Respectez les posologies.
  • Ne mélangez pas les cures pour éviter les surdosages.
  • N’hésitez pas à solliciter les conseils avisés de professionnels de santé encadrés par des règles déontologiques.

Pour en savoir plus sur les compléments alimentaires, n’hésitez pas à visitez ce site de spécialiste : TopComplement

Pierre-Antoine M.

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