Le Plan Épargne Retraite (PER) est un produit d’épargne mis en place afin d’anticiper au mieux sa retraite, tout en offrant des avantages fiscaux. Créé par la loi PACTE en 2019, le PER remplace progressivement les anciens dispositifs d’épargne retraite comme le PERP, le Madelin ou encore l’article 83. Le PER se décline en trois versions : le PER individuel, le PER collectif (mis en place via l’entreprise) et le PER catégoriel.
Sommaire
Les déductions fiscales sur les versements du PER
L’un des avantages les plus importants du PER réside dans la possibilité de déduire les versements volontaires de son revenu imposable. La fiscalité du PER individuel permet en effet de réduire l’impôt sur le revenu, dans une certaine limite.
La déduction fiscale est plafonnée à 10 % des revenus professionnels de l’année précédente, avec un maximum de 32 909 € (basé sur l’année 2023). Si vos revenus sont modestes, un plancher minimal de 4 114 € est appliqué. Cette limite dégage tout de même une marge de déduction avantageuse pour les contribuables à plus faibles revenus. Pour optimiser vos versements, nous vous recommandons d’effectuer des simulations afin d’anticiper le montant de vos déductions d’impôt, en fonction de vos revenus et ainsi maximiser cet avantage.
PER : une fiscalité avantageuse à la sortie
Contrairement aux anciens dispositifs d’épargne retraite, le PER offre plus de flexibilité à sa sortie. Vous pouvez choisir entre percevoir votre épargne sous forme de capital, de rente viagère ou un mix des deux. À vous d’opter pour la solution la plus adaptée à votre stratégie d’investissement et en fonction de votre situation personnelle ou fiscale au moment de la retraite.
Les versements ayant bénéficié de la déduction fiscale seront cependant soumis à l’impôt lors de leur retrait. Le capital retiré est imposé au barème progressif de l’impôt sur le revenu, avec une imposition sur les plus-values au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %.
Vous pouvez toutefois décider de ne pas déduire vos versements à l’entrée. Cela entrainera une exonération d’impôt lors de la sortie sur la part en capital. Vous devrez néanmoins régler les prélèvements sociaux sur les gains. Cette stratégie avantage les personnes qui auront anticipé une baisse de leurs revenus à la retraite ou une imposition moins favorable.
La transmission optimisée en cas de décès
Certains investisseurs optent pour le PER en raison de ses avantages en matière de transmission de patrimoine. En cas de décès, le capital constitué sera transmis aux bénéficiaires désignés dans le contrat, avec un régime fiscal avantageux.
Par exemple, selon les récentes réglementations en place, si le décès survient avant 70 ans, les capitaux transmis bénéficient d’une exonération des droits de succession jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire. Au-delà de ce seuil, un prélèvement de 20 % s’applique jusqu’à 700 000 €, puis de 31,25 % au-delà. Si le décès intervient après 70 ans, les versements restent exonérés jusqu’à 30 500 €, avec une imposition sur les primes versées après cet âge.
La possibilité de sortie anticipée
Le PER permet, dans certains cas, de récupérer les sommes investies avant l’âge de la retraite. Parmi les cas de déblocage anticipé, on retrouve :
- l’achat de la résidence principale,
- une situation de surendettement,
- une invalidité du titulaire du PER ou d’un proche.
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